dimanche 28 mars 2010

A. créé, B. et C. cherchent, D. trouve.


C’est une histoire de septième art. Ou tout simplement d’Art. Imaginons que A. ai une dissertation sur le théâtre à rédiger pour son prochain cours de français. A. est assis à son bureau et s’interroge sur le chiffre que porte l’art dramatique (sixième art : la photographie, neuvième art : la bande dessinée, …).
A., en tout bon étudiant qu’il est, va sur Google afin de trouver ce chiffre. Mais le meilleur ami de l’ignorant est lui-même en pleine ignorance. A. à donc l’idée de créer un site internet où l’on pourrait trouver ce que l’on ne trouve pas ailleurs sur la toile.
B. cherche la distance Paris-New York en ampoules et C. cherche le nombre d’albums de musique rock sortit en 1977. Tout deux ne trouvent pas de réponses sur les moteurs de recherches habituels. Après l’avoir trouvé dans un livre ou dans n’importe quel autre objet à but culturel, ils vont sur le site inventé par A. et créent une page dédié à leur réponse. D. cherche lui aussi le nombre d’albums de musique rock parut en 1977. Il ne trouve bien sûr pas sur Google et autres. Il va donc sur le site créé par A. et trouve en quelques secondes la réponse à sa requête.
A., grâce à sa génialissime création devient aussi riche que Mark Zuckerberg et n’a donc plus besoin de rédiger des dissertations sur le théâtre. Ici vous a été présenté la puissance d’internet.

T.

dimanche 21 mars 2010

Visite nocturne.


Hommage à Woody Allen.


Le 5 mars 1976, Max Taylor sursauta puis hurla dans son sommeil, ce qui le fît s’éveiller. Bouche pâteuse et yeux collés, Max alluma sa lampe de chevet. Et la lumière fût. Au milieu de la pièce, Cornelius, frère de Max, pourtant décédé six ans plus tôt, plumait une dinde.
« - Ne t’en fait pas, rassura Cornelius, je suis bien mort, je suis là que pour le week-end.
- Et ça ressemble à quoi là haut ?
- Tu veux dire là bas ?
- Là bas ?
- L’Enfer a ses raisons que la raison ignore mon frère.
- J’ignore tout de l’Enfer et pourtant la raison pour moi c’est l’enfer, j’ai raison ?
- Tu l’as dit ! Mais pourquoi plume-je une dinde ?
- Plume-je ? Thanksgiving est dans 6 mois.
- Plume-je. Tu me passe les raisins secs ? »
Max lui tendis alors une corbeille à fruits, l’ectoplasme tenta de l’attraper mais sans succès.
« - Merde ! De toute façon ils ont l’air trop sec.
- Je les ai achetés hier !
- Maman t’embrasse.
- Qu’elle essaye toujours.
- Elle dit qu’elle regrette.
- Elle est désolée, je suis désolée, on est tous désolés, mais battre son fils de jour de l’anniversaire de Buddha avec une vessie de porc…
- Dis-toi qu’elle était vielle.
- A propos, t’aurais pas la monnaie sur 20 $ ?
- Je suis mort.
- Merde.
- Je te laisse, Gandhi doit m’amener au pique-nique de Belzebuth, il aime pas quand je suis en retard. Je repasserais.
- Non seulement Il n’existe pas, mais essayes de trouver un plombier le week-end !
- Bonne nuit. »

G.

dimanche 14 mars 2010

Rêve de gosse.


Aujourd'hui j'ai effectué ma Bonne Action. Quand je suis sorti du fast food j'ai donné au SDF, qui comme chaque midi était planté devant la porte, le reste de ma barquette de frites.

J'ai pu découvrir dans ses yeux un sentiment d'émerveillement quasi divin. Il me remerciait du fond de son âme, comme si ce présent donnait enfin un sens à sa misérable vie. J'avais l'impression d'être un dieu, il m'adulait.

Ensuite, j'ai eu envie de lui reprendre les quelques frites pour susciter en lui un sentiment de haine et de rage. Mais aussi pour voir dans ses yeux la tristesse et les larmes qui se forment comme si je lui avais annoncé sa mort.

Ce sentiment de puissance inégalable de savoir que le destin d'un homme quatre fois plus âgé que moi était entre mes mains m’a fait gouter à l'ivresse du pouvoir.

Quand je serais grand, je veux être tyran.

T.

mardi 9 mars 2010

Un moment familial entre A et B.


Imaginez votre paradis. A et B sont dans le leur. Hors du monde et hors du temps, ils observent. Eux même ne savent pas quoi mais ils observent. Subitement, A et B sont étonnés, ils ne disent mot, mais ressentent la même frustration devant l’exploit que vient d’accomplir X avec tant d’aisance, d’allure et de légèreté. A et B pensent la même chose : X les a douchés. Ils se justifient :
Il le fait depuis qu’il est tout petit. C’est une passion. Son père le faisait déjà avant lui. Ils croient même que le père de son père le faisait aussi. C’est familial en somme. C’est comme un don. Oui c’est ça, c’est un don familial.
Finalement A et B vont manger.

G. et T.

Dieu n'est que l'autre nom du hasard.


En voulant accomplir une action, le risque qu’une force extérieure entrave cette action est énorme, celui de la réussir par soi même est infime.

Lorsque Bérenger se réveilla, deux choses le firent sourire.
Le réveil avait sonné à l’heure, il aurait pu se dérégler pendant la nuit, je ne sais quel défaut de fabrication aurait pu subvenir inopinément.
Mais le plus important : Bérenger était en vie ! Son cœur aurait pu s’arrêter, il aurait pu oublier de respirer dans son sommeil, un nouveau virus mutant aurait pu l’anéantir en quelques heures. Mais non. Bérenger remercia le Ciel de sa bonne fortune.

Après quelques Alléluias, en effet son pantalon lui allait toujours, il avait correctement boutonné sa chemise, il n’avait pas glissé en sortant de la douche et il n’avait pas été cambriolé, Bérenger loua le nom de Dieu et sorti de chez lui.
Il ne pleuvait pas, il ne faisait ni trop chaud, ni trop froid. Bérenger a pourtant pris son parapluie, un pull en laine et une bonne dose d’anti-transpirant, au cas où …

Grâce a Dieu ! Bérenger était à l’heure au travail, aucun embouteillage, pas de contrôle police surprise, pas de météorite sur la quatre-voies. Merci Seigneur.
En arrivant au bureau, Bérenger se fît confirmer qu’il n’avait pas été viré, la Divine Providence le couvrit encore de tout ses bienfaits. La photocopieuse marchait, pas de courts circuits, et tira le bon nombre de copies, le Seigneur est donc définitivement Tout Puissant. Bérenger s’agenouilla devant la machine à café en apprenant qu’il restait du déca, Hosannah !

De retour chez lui, Bérenger perdit son sourire, il ne dina même pas, il se dévêtit et s’allongea sur son lit. L’angoisse le gagnait. Ses yeux s’écarquillèrent. Et s’il allait mourir cette nuit ? Et si jamais il oubliait de respirer ? Et si le virus mutant l’atteignait ? Bérenger transpirait.
Non ! J’ai foi en Dieu, se convainquit-il, il veille sur moi et il n’a aucune raison de me rappeler à Lui. Il est ma béquille, mon auxiliaire de vie, je ne dois pas avoir peur.
Bérenger ferma alors les yeux et s’abandonna une foi de plus, corps, âme et vie à une force anonyme qu’il appelle Dieu.

G.

La petite boite.


Tout homme sur Terre à déjà rêvé d’avoir un pouvoir magique. Le rêve de tous est de voler. Cette volonté si forte, Icare s’en est brûlé les ailes. D’autres sont bien plus fous et imaginatifs.
Mon rêve à moi c’est d’avoir une petite boîte en bois. De la taille d’une boîte d’allumettes et me permettant de multiplier tout ce que je place dedans. Imaginez ! Rêvez de toutes les perspectives qui s’offrent à vous. Il vous manque de l’argent, pas besoin de faire un emprunt à votre banque, dupliquez à volonté le billet qui se trouve déjà dans votre poche. Et cela fonctionne avec tous les objets. Pour les plus gros et les plus encombrants c’est simple, il vous suffit d’en prendre un morceau, de le placer dans la petite boîte et celle-ci le multiplie, il vous suffit alors de le placer sur la surface adéquate (le sol pour une maison, un bureau pour un ordinateur…) et ce petit morceau ce transforme en l’objet complet. Pour une maison, un petit bout de brique ou de tuile suffit pour en faire une deuxième.
Voilà pour moi, le pouvoir magique parfait.

T.

Edito.


Salutations, lecteur. Ces quelques textes que tu vas lire vont changer ta vision du monde, de la vie. Oui… Comme l’ont fait Platon, Pascal, Nietzsche. Tout à fait. Alors je te conseille de t’installer confortablement.
Ce que tu as sous tes yeux, ce sont des contes plus ou moins brefs. Ou des textes qui y ressemblent. Ca aurait pu être aussi des poèmes, sur l’Amour, la Mort…comme on en trouve sur internet. Mais en fait, non.
C’est déjà bien d’écrire. L’essentiel, c’est de prendre du plaisir à écrire. Pour rendre lisible tes pensées, dire un truc drôle ou qui t’a offusqué, ou même pour rien dire… Ecrire, c’est cool. Alors écrire des histoires avec son pote comme celles qui suivent, c’est encore plus cool. (Moi, j’aime bien le bruit de la pointe du stylo qui glisse sur une feuille blanche.)
Cessons tout baratin inutile. Peut-être pourrions-nous passer aux présentations ? (Ça sert à ça un édito? Non, je crois pas… Bref.)

« Qui sont-ils » te demandes-tu, n’est-ce pas ? Qui sont ces individus talentueux à la fibre littéraire ? Je sens monté en toi une pénible impatience croissante. Me trompe-je ? (Comment prononcer à voix haute cette question?!)
Commençons par Teddy, que nous appellerons plus facilement T. T est un adolescent de presque 18 ans, doté d’une chevelure originale, (C’est une tête de nœud…). On peut se demander alors : nos cheveux sont-ils le reflet de notre personnalité ? (Personnellement, j’aimerais mieux pas…)
2éme intervenant : Gabriel. Comme l’ange. (Hum hum !). Aucun rapport. Tout comme ses textes avec sa personnalité. C’est vrai, pourquoi un homme jovial ne pourrait il pas écrire de textes dramatiques. Gabriel, sinon, il aime bien.
Maintenant, Gabriel + Teddy = BΣSTØH 4eva! Teddy et Gabriel (ou Gabriel et Teddy) (ou encore Gaddy et Tebriel), ça a commencé avec une histoire de Cul. Eh oui…Ne vous fourvoyez point! Cul n’est que l’envers de Luc, ce petit homme qui les a fait si rire et qui les a fait se rendre compte de leur points communs. Maintenant, les deux compères Gabriel et Teddy forment un joyeux duo de camarades qui partagent de sacrées bonnes parties de rigolades ! (parfois, non, souvent, il leur en faut peu pour les faire marrer… y’a des trucs comme ça qui te prennent et te font marrer, tu sais pas pourquoi…).

Un jour, les deux amis était dans un état d’euphorie passagère, et comme à leur habitude, ils eurent des idées, des histoires de choses utopiques plus que psychédéliques qui leur sont venus à l’esprit. Ils s’échangèrent leurs idées, et en discutèrent gaiement. Les idées viennent forcément plus rapidement lorsque l’imagination est positivement brouillée, poussée. C’est alors qu’ils eurent une pensée pour le poète Rimbaud, qui comme eux s’inspirait de par le chemin de l’irréalité. Ils eurent alors une illumination. « Pourquoi ne pas faire comme Rimbaud ? Ecrivons nos histoires! » suggéra l’un. « Bonne idée ! » affirma l’autre. Et paf ! Ca a fait ces petites fables. (C’est y pas une belle histoire, ça ?)
Et puis, au fil des mots posés sur les feuilles blanches, leur amour pour l’écriture grandissait. Leurs idées se multipliaient comme s’ils en avaient mis une dans la fameuse boîte qui multiplie son contenu. Si vous voulez connaitre cette histoire, lisez, c’est leur toute première. Elles sont toutes aussi chouettes les unes que les autres (ça se lit comme on boit du p’tit lait !). La finalité de cette œuvre diffère de l’idée de base. L’évolution s’est faite sur des textes ayant une portée de plus en plus rationnelle. (Et bla bla bla…ma gueule !)

Un an passa, non sans écriture, bien au contraire, et voilà les textes qui suivre et suivront. En effet, les auteurs s’engagent à publier un nouveau texte chaque dimanche soir pour ton plus grand plaisir littéraire. Ça fait toujours du bien une dose de rire avant la reprise d’une semaine de dur labeur (sauf pour les chômeurs).


Il est temps que ton imagination se porte à présent sur l’essentiel.
Ce fut un plaisir pour moi de préfacer avec toi.
Te souhaitant bonne lecture,
Amicalement

Suzie.