dimanche 4 avril 2010

De la stérilité des dialogues et du temps perdu pour des conneries.


A : Je veux la vérité !
B : Alors tu l’auras.
A : Bien.
B : Si tu détiens la vérité, tu deviens tout puissant.
A : A bon ?
B : Si tu as la vérité, cela veut dire que personne d’autre ne l’a, ils ont tort, tu as raison. Logique. Implacable.
A : Ce n’est pas faux.
B : C’est donc vrai !
A : Exemplaire. Alors c’est toi qui as la vérité ?
B : Sur ce point oui, sur d’autres il se peut que non.
A : Tu as raison.
B : Non ! J’ai la vérité, nuance.
A : Il y a donc une différence entre vérité et raison ?
B : Sur le plan orthographique il me semble que oui …
A : … le sens diverge également.
B : Là, nous avons tout deux raison.
A : Alors aucun de nous n’a la vérité.
B : Ou inversement.
A : C’est vrai.
B : Puisque c’est vrai je détient maintenant la raison et la vérité.
A : Tout cela va un peu vite …
B : C’est pourtant logique.
A : Mais la vérité est toujours raisonnable !
B : Tu perd la raison !
A : Alors je n’ai plus rien !? Ni vérité, ni raison, et toi les deux !
B : Oui.
A : Pour de vrai ?
B : Oui.
A : Je détiens donc la vérité désormais.
B : En effet, en disant que tu ne l’avait plus tu avais raison, tu reprend donc la vérité.
A : Et voilà que j’ai la raison maintenant !
B : Egalité.

G.

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